Depuis quelques années, bon nombre de Français limitent la consommation des produits industriels. Aujourd’hui, les consommateurs éprouvent de plus en plus le besoin de connaitre la provenance de ce qu’ils mettent dans leurs assiettes. D’où leur intérêt croissant pour l’achat direct chez le producteur, aussi appelé « circuit court ». Et en la matière, les marchés de quartier ne sont pas la seule solution qui s’offre aux Français.
Les supermarchés se retrouvent au premier rang des responsables de la malbouffe. La publication des rapports officiels ne cesse d’ailleurs d’affirmer ce constat. Malgré cela, les grandes enseignes de l’agroalimentaire font encore partie intégrante du quotidien des Français.
Mais les choses commencent à évoluer. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes reconnaissent qu’en se tournant vers les produits « prêts à consommer », ils participent à la dégradation de leur santé. Ce qui explique le regain d’intérêt pour le circuit court. Cela se traduit par l’acheminement direct des aliments, du producteur au consommateur.
Ce mode d’approvisionnement est avantageux pour les deux parties. Tout d’abord, cela aide à renforcer le lien avec le consommateur. Par ailleurs, comparée au « circuit long », cette solution permet aux producteurs de dégager plus de marge. En effet, en vendant localement, le coût de transport des marchandises sera minime. En outre, la vente directe valorise le travail des exploitants locaux en limitant les intermédiaires. Ainsi, la totalité des recettes revient au vendeur.
Les acheteurs, eux, ont l’avantage de consommer des produits de saison, frais et surtout, de proximité. De plus, cette manière de s’approvisionner favorise une réelle économie. Les aliments achetés en circuit court sont forcément moins chers, mais aussi de meilleure qualité.
Aujourd’hui, 7 à 10% des achats se font désormais via un circuit court. Mais la tendance tend à s’améliorer au vu des avantages de ce mode d’approvisionnement. Prix accessible, valorisation de l’agriculture biologique, consommateur plus rassuré de la provenance du produit, les intérêts pour adopter cette solution se conjuguent au pluriel. Toutefois, bien que l’envie soit là, bon nombre de Français ne savent pas où s’approvisionner.
Outre les marchés, la vente directe peut avoir lieu sur l’exploitation même ou chez le maraîcher. Néanmoins, il faudra prévoir le déplacement, car les exploitants offrent rarement la livraison. Des commerces spécialisés se développent aussi dans les grandes villes, permettant aux citoyens d’acheter en local.
Enfin, internet est devenu un véritable outil d’achat en France. Aujourd’hui, un Français sur deux y fait ses courses alimentaires. Ainsi, pour se rapprocher plus de leur clientèle, de nombreux acteurs du marché sont désormais inscrits sur un annuaire de producteurs locaux, tel que www.manger-francais.com. Il s’agit d’une plateforme qui met en contact les consommateurs finaux avec les agriculteurs, les viticulteurs, les pêcheurs ou encore les fermiers proches de leur région.