La prise de position de Jean-Pierre Mas (Entreprises du Voyage) n’a pas laissé ses homologues indifférents. Richard Vainopoulos, président de Tourcom a fait part de son incompréhension et de son désaccord.
Figure importante du milieu touristique, Richard Vainopoulos s’est dit ulcéré par la récente sortie de Jean-Pierre Mas concernant la responsabilité des agents de voyage.
Depuis deux décennies, le fondateur de Tourcom mène un combat d’avant-garde pour que les opérateurs touristiques partagent la responsabilité juridique d’un voyage à forfait. En vigueur depuis 1994, le décret Demessine a ainsi instauré une législation en faveur du consommateur. Un texte que les autorités successives ont préservé ; d’où sa consternation : « Ce n’est donc pas le ministre qui est à blâmer » « Je ne comprends pas du tout ce qui se passe dans la tête de Jean-Pierre Mas ».
La triple responsabilité, c’est ce pour quoi président de TourCom se bat depuis tant d’années. Il vise surtout à ce que chaque partie prenante d’un voyage à forfait puisse être tenue responsable en cas de litiges : le vendeur pour la distribution et l’information, le Tour Operator pour le produit et les transporteurs (notamment aériens) pour leurs services. Malgré un soutien affirmé au niveau des commissaires européens, l’application de cette règle a toujours été refusée par les instances françaises (SNAV, SETO, APST, EDV).
Pour Richard Vainopoulos, la raison du blocage n’est pas à chercher du côté des institutions étatiques, mais bel et bien chez les dirigeants du milieu, en particulier les secrétaires généraux et présidents en place depuis des années. La lutte n’est cependant pas vaine puisque selon lui « nous gagnons beaucoup de procès contre les fournisseurs en faute, car le décret permet de les mettre en garantie… ».
Revenant sur la prise de position de Jean-Pierre Mas, le président de TourCom rappelle la nécessité d’une clarification officielle et détaillée sur un sujet sensible « Quand on veut de la com’, il faut bien la faire… et bien expliquer le tout. Il semblerait que Jean-Pierre Mas l’ait oublié. D’où ma demande sur le Doliprane… ».